La Commission Européenne (CE) attend des mesures correctives de grande envergure pour autoriser le rachat d’ITA Airways par le groupe Lufthansa. Cependant, une solution semble désormais se dessiner, impliquant l’intérêt de la low cost easyJet pour un hub à Milan-Linate.

Préoccupée par les questions de concurrence, l’UE s’inquiète du renforcement de la position dominante d’ITA Airways à l’aéroport de Milan Linate en cas de fusion avec le groupe Lufthansa. Pour répondre à ces préoccupations, Lufthansa a proposé des concessions, notamment en envisageant une collaboration avec easyJet pour maintenir la concurrence à Linate.

Dans cette optique, easyJet pourrait ouvrir une base à Milan Linate, ce qui serait en adéquation avec sa stratégie de développement axée sur les aéroports proches des centres-villes, comme Linate, situé à seulement 8 kilomètres au sud-est de Milan. La compagnie à bas coûts se montre intéressée par cette opportunité, en particulier pour des liaisons telles que Linate – Bruxelles.

En effet, Brussels Airlines devrait céder les créneaux horaires nécessaires à easyJet pour cette liaison, dans le cadre des négociations en cours avec l’UE. Toutefois, l’aéroport de Linate ne constitue qu’un des trois problèmes soulevés par la CE concernant le rachat par Lufthansa, les autres étant liés à des questions de concurrence sur des liaisons court-courriers et long-courriers reliant l’Italie à divers pays.

Il reste à voir quelles mesures seront prises par le groupe Lufthansa pour répondre aux inquiétudes de la CE, alors qu’il envisage de racheter une part importante d’ITA Airways. En parallèle, la Commission Européenne s’inquiète également du rachat d’Air Europa par le groupe IAG, exprimant des préoccupations similaires en termes de concurrence.

En définitive, la bataille pour le contrôle d’ITA Airways et les implications pour l’aéroport de Milan-Linate sont au cœur des discussions actuelles entre les différentes compagnies aériennes et les autorités de régulation européennes.